lundi 17 octobre 2016

café Schtroumpfant

Depuis que j'ai décidé de dresser une vaste barricade de canettes (à l'arrière-plan), l'encombrement de mon bureau a pris de la verticalité.
Quand un collègue me glisse une cannette vide avec ce sourire qui dit "pour ton jeu de cubes, grand gamin", je sens qu'au fond de lui il espère l'effondrement rapide (et sonore) de l'empilement de ferraille qui fait tache, au milieu du plateau. J'en soupçonne même certains de tester la solidité de l'édifice lorsque je suis absent.
Question café, à l'avant-plan, on voit le gobelet sombre qui provient de la machine à café du 6ème (nous en reparlerons plus longuement un autre jour). A l'arrière, côte à côte, deux tasses frappées l'une d'un joli motif "araignées", l'autre d'un tout aussi joli village "Schtroumpf".


mardi 20 septembre 2016

café clandestin

Ce midi, l’auditoire est occupé. On y confère à propos de la sécurité incendie. D’autres fois ce sont les Midis du Droit ou une séance d'information. Je prends quelques photos du public (y’a toujours une petite dame pour agiter un index impérieux). Je tire le portrait des conférenciers (y’a toujours une bouteille d’eau dans la ligne de vue, mais je m’arrange pour en tirer un splendide flou artistique). Puis je grimpe tout en haut des dégrés, pour fixer l’ensemble du tableau d’un point de vue majestueux - si le soleil donne ça touche au grandiose.

Mais mon plus grand plaisir reste le petit café clandestin que je débite discrètement du samovar.

Le couloir est silencieux. On entend les échos de la conférence. L’appareil photo en bandoulière j’attrape un gobelet aux motifs écossais. Je le place sous le robinet noir. Le samovar est plein : je suis le premier à me servir. Le café s’écoule, indiscutablement bouillant. Je porte aux lèvres. Je me brûle un peu.

Les petites images bien rangées dans le ventre numérique de mon appareil photo, je me régale, en tête à tête avec mon gobelet de café, tandis que le samovar roucoule faiblement.


vendredi 9 septembre 2016

café et pomme

A l'Institut de Formation Judiciaire, il y a toujours des rangées de thermos qui attendent les stagiaires, les élèves, et autres visiteurs. Assis sur le rebord de la fenêtre, je n'hésite jamais à croquer dans un biscuit. Le café est bouillant - c'est merveilleux. Un peu plus tard, je repars avec une pomme, en sifflotant, le long de l'avenue Louise.